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Au printemps et en été, les journées sont plus longues et plus chaudes. C’est le moment idéal pour sortir et profiter de la nature. Mais il s’y cache un danger. En effet, c’est en particulier de mars à novembre que les tiques sont les plus actives. À cette période, il existe un risque de se faire piquer par une tique et d’attraper des virus responsables de la FSME ou des bactéries provoquant la borréliose. Il est donc important de prendre des mesures de précaution. Cet article vous apprendra quelle est la saison des tiques et comment vous en protéger.

Quelle est exactement la saison des tiques?

Les tiques aiment les températures élevées et l’humidité. Le pic d’activité des tiques dure environ de mars à novembre, lorsque les températures dépassent 8°C. Elles sont présentes dans toute la Suisse jusqu’à une altitude de 2000 m.

Toute la Suisse est considérée comme zone à risque de FSME ou de borréliose. Seuls les cantons de Genève et du Tessin présentent un risque moindre de se faire piquer par une tique pendant toute l’année.

Mais, pourquoi faut-il faire preuve de prudence avec les tiques? Les tiques peuvent transmettre divers agents pathogènes à l’être humain. Par exemple, elles sont porteuses de borrélies. En Suisse, 5 à 30% (dans certains endroits jusqu’à 50%) des tiques sont porteuses de l’agent de la borréliose. Les tiques sont aussi de parfaits hôtes pour le virus de la FSME; en effet, environ 0,5% d’entre elles en sont porteuses.

Les tiques sont-elles aussi actives l’hiver?

Ce n’est pas parce que la saison des tiques dure à peu près de mars à novembre que les tiques meurent quand il fait froid. La tique «Ixodes ricinus», aussi appelée «tique commune», est la plus répandue en Suisse. Dès que les températures dépassent 8 °C, les tiques redeviennent actives. Si les températures tombent sous ce seuil, ces arachnides entrent en hibernation. Elles peuvent ainsi survivre et transmettre des maladies l’année suivante.

L’hibernation peut se terminer rapidement. Il suffit de quelques journées chaudes d’affilée pour que ces petits animaux rampants se réveillent, même en hiver. Les tiques peuvent donc aussi être actives pendant les mois hivernaux. C’est pourquoi il faut garder à l’esprit que lorsque la saison des tiques se termine à peine, la suivante se profile déjà.

Comment la situation des tiques évolue-t-elle en Suisse?

Ces dernières années, depuis 2016, l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) enregistre une augmentation significative des cas de méningo-encéphalite à tiques (FSME) déclarés. Des valeurs record ont ainsi été enregistrées en 2018 avec 376 cas, en 2020 avec 454 cas et en 2021 avec 285 cas. Auparavant, de 2005 à 2016, les chiffres en Suisse variaient de 100 à 250 cas de FSME par an.

Les causes de la hausse sont variées. D’une part, les conditions climatiques peuvent favoriser les habitats des tiques. D’autre part, une météo chaude et ensoleillée est propice aux activités humaines en plein air. Une situation similaire, avec une augmentation des cas déclarés, peut aussi être constatée dans d’autres pays européens, comme l’Allemagne. Il est important de se prémunir contre les tiques.

Quelle protection est utile contre les tiques?

L’Office fédéral de la santé publique (OFSP) recommande de se protéger contre les piqûres de tiques de mars à novembre environ. Voici des conseils sur les comportements à adopter pour se protéger des piqûres:

• Évitez de vous arrêter dans les hautes herbes et les sous-bois.
• Portez des vêtements à manches longues qui ferment bien et des pantalons. Remontez aussi les chaussettes par-dessus le pantalon.
• Portez des vêtements aux couleurs claires, où les tiques seront plus visibles.
• Utilisez des répulsifs anti-insectes.
• Inspectez le corps après chaque promenade et après chaque sortie en plein air.

Ces comportements simples peuvent déjà protéger la santé des Suisses. Ces comportements contribuent à diminuer le risque de piqûre et par là même à se protéger contre les autres maladies à tiques.

Contre la méningo-encéphalite à tiques, il n’existe pas de traitement, mais un vaccin permet de s’en prémunir. L’OFSP recommande la vaccination dès l’âge de 6 ans aux personnes qui résident dans une zone à risque ou y séjournent temporairement.

Que faire après une piqûre de tique?

Si l’on découvre une tique après une sortie à l’extérieur, il faut la retirer le plus rapidement possible. Le mieux est d’utiliser une carte à tiques ou une pince à tiques. Ces outils permettent de saisir la tique directement au-dessus de la peau et de la retirer en tirant dessus en continu. Vous trouverez de plus amples informations sur: Comment retirer une tique?

Si de la fièvre ou d’autres symptômes surviennent après une piqûre de tique, ou en cas de doute, veuillez consulter un médecin.